Depuis les nombreux scandales dont ont fait l’objet les GAFAM ces dernières années, Apple a centré sa stratégie de vente et de communication autour du respect la vie privée de ses clients (consentement des utilisateurs, chiffrement des données, authentification à double facteur). Apple se présentait jusqu’à présent, comme le bon élève de la protection des données personnelles.
Ce positionnement, il y a peu, a été remis en cause par l’organisation autrichienne NOYB (None of your business, connue pour ses diverses actions en justice à l’encontre des grandes sociétés du numérique. En effet, l’IFDA (Apple’s Identifier for Advertisers) identifiant unique utilisé par Apple, permettrait à Apple de tracer ses utilisateurs sur diverses applications et par conséquent d’analyser leurs comportements, permettant à Apple d’avoir recours à des publicités ciblées après analyse des usages des devices Apple par leurs utilisateurs.
Dans le cadre du Règlement Général sur la Protection des Données Personnelles, ce type de traitement de données devrait en principe être soumis au consentement préalable et éclairé de l’utilisateur,avec la possibilité pour les utilisateurs de revenir sur cet accord à tout moment, au même titre que le dépôt des cookies. Pour ces derniers, la CNIL a récemment publié des recommandations.
Suite à cette accusation, Apple a apporté des éléments de réponse. D’après la firme, cette utilisation serait en total contradiction avec les valeurs défendues par Apple, la société dément l’utilisation de l’IFDA à ces fins et rajoute que les évolutions récentes de leurs appareils confèrent un plus grand contrôle de leurs données personnelles aux utilisateurs. En effet, les mises à jour récentes des appareils Apple incluent un consentement de l’utilisateur pour le partage de leurs données vers des tiers, mais Quid de la société elle-même ?
Reste à savoir quelle réponse viendra apporter Apple pour rassurer l’organisme autrichien, ainsi que ses utilisateurs.