Après la remise en cause du Privacy Shield cet été, la CNIL Irlandaise a réclamé le 28 août dernier la suspension des transferts des données des utilisateurs Facebook européen vers les Etats Unis. Facebook a déposé un recours face à cette demande en demandant à l’autorité de contrôle “d’adopter une approche pragmatique et proportionnée…”
Pour rappel, le Règlement Général sur la Protection des Données autorise le transfert des données personnelles en dehors de l’Union Européenne uniquement dans des conditions bien définies. Si l’interdiction de transfert venait à être appliquée, la représentante du département Protection des données personnelles de Facebook Yvonne Cunnane, a fait part de l’impossibilité de la société de continuer son activité (Facebook, Instagram, Whats App…) dans l’Union Européenne, qui compterait à ce jour 410 millions d’utilisateurs par mois. Cette interruption pourrait conduire, selon la représentante de Facebook, à des conséquences économiques dramatiques pour les nombreuses entreprises utilisant le réseau social comme un outil de Marketing et Communication.
La fin du Privacy Shield est un véritable coup dur pour toutes les entreprises dont les données sont hébergées dans des data centers sur le sol américain. Cette remise en cause des transferts pourrait générer des impacts structurels et économiques conséquents, avec pour l’heure pas de véritable solution de substitution efficace et durable. On peut citer le réseau social chinois Tik Tok, actuellement dans le collimateur de la CNIL françaises pour des motifs similaires à Facebook. Celui-ci envisagerait de bâtir des Data Center en Irlande qui hébergerait pour l’heure, uniquement les données des nouveaux utilisateurs.